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Brexit et arrêt temporaire des activités de pêche : acte 2

Brexit et arrêt temporaire des activités de pêche : acte 2

Brexit et arrêt temporaire des activités de pêche : acte 2 150 150 Astre EDA

Un dispositif d’aide aux arrêts temporaires des activités de pêche a été mis en place début 2021 pour accompagner les exploitants de navires battant pavillon français dont l’activité a été fortement impactée par le Brexit. Ce dispositif vient d’être reconduit. Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?


Brexit : reconduction du dispositif d’aide à l’arrêt temporaire des activités de pêche

Fortement impactés par la sortie du Royaume-Uni et de l’Irlande du Nord de l’Union européenne (UE), les exploitants de navires de pêche battant pavillon français peuvent bénéficier d’une aide pour faire face à l’arrêt temporaire de leur activité depuis le 1er janvier 2021.

A l’origine prévu pour durer jusqu’au 30 juin 2021, ce dispositif a été reconduit pour que les professionnels concernés puissent en bénéficier jusqu’au 31 décembre 2021, en attendant qu’un accord soit définitivement trouvé entre le Royaume-Uni et la France.

Par ailleurs, pour en bénéficier, le demandeur et le navire inscrits à l’arrêt temporaire aidé doivent respecter les critères suivants :

  • le navire concerné par la demande doit être immatriculé en France, inscrit au fichier de la flotte de pêche de l’UE et être effectivement actif à la date de dépôt de la demande d’aide ;
  • l’armateur du navire battant pavillon français, concerné par la demande d’aide, doit avoir mené des activités de pêche en mer pendant au moins 120 jours au cours des 2 dernières années précédant celle de la date de présentation de la demande d’aide ;
  • la situation du navire doit correspondre à au moins une des situations suivantes :
  • ○ il justifie d’une activité de pêche dépendante des eaux britanniques ou des eaux du baillage de Jersey ou du baillage de Guernesey d’au moins 20 %. L’année de référence permettant de justifier cette condition est 2019 ;
  • ○ il ne peut ou n’a pu accéder aux eaux de la Norvège et des îles Féroé alors qu’il bénéficie d’autorisations européennes pour y accéder ;
  • ○ il n’est pas titulaire d’une autorisation de pêche délivrée par les autorités britanniques durant la période d’éligibilité fixée du 1er juillet au 31 décembre 2021 ;
  • ○ il présente une dépendance à un ou plusieurs des stocks générant en cumulé 20 % ou plus de la valeur totale des captures du navire durant l’année de référence 2019.

En outre, pour que la demande soit valide, le demandeur doit également :

  • être à jour de ses obligations déclaratives ;
  • être en situation régulière vis-à-vis des administrations ou des organismes en charge des cotisations fiscales et des contributions sociales à la date du 31 décembre 2020 ;
  • être en situation régulière vis-à-vis du versement de ses contributions professionnelles obligatoires émises jusqu’au 31 décembre 2020 ;
  • ne pas avoir commis d’infraction grave à certaines règles et notamment aux règles de la politique commune des pêches ;
  • ne pas avoir commis de fraude portant atteinte aux intérêts financiers des Communautés européennes.

Les dossiers de demande d’aide doivent être déposés auprès des services de la direction interrégionale de la mer du ressort du navire de pêche visé par la demande, entre le 31 juillet 2021 et le 28 janvier 2022 à 17 h.

Le dossier doit comporter les éléments suivants :

  • les pièces établissant l’identité du demandeur ;
  • le lien qui le lie au navire concerné par la demande ;
  • le montant du chiffre d’affaires du navire ;
  • le cas échéant, le taux de dépendance aux eaux britanniques ou aux eaux du baillage de Jersey et du baillage de Guernesey ;
  • le taux de dépendance aux stocks ;
  • le nombre total de jours d’arrêt qu’il envisage de réaliser, ainsi que ceux qu’il a déjà réalisés entre le 1er juillet 2021 et la date de dépôt de sa demande.

Notez que la durée minimale d’un arrêt temporaire est égale ou supérieure à 25 jours consécutifs ou fractionnés. Toutefois, la fraction minimale ne peut être inférieure à 5 jours calendaires consécutifs.

En outre, certaines obligations doivent également être respectées pendant la période d’arrêt temporaire, telles que l’obligation de laisser le navire amarré à quai, de ne pratiquer aucune activité de pêche avec ce navire, de n’effectuer aucuns travaux nécessitant sa mise à sec, etc.

Vous pouvez retrouver le détail de ce dispositif d’aide pour la période du 1er juillet au 31 décembre 2021 ici.

Source : Arrêté du 27 juillet 2021 relatif à la mise en œuvre d’un second arrêt temporaire aidé des activités de pêche dans le cadre du retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne

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