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Coronavirus (COVID-19) : accoucher (obligatoirement ?) avec un masque ?

Coronavirus (COVID-19) : accoucher (obligatoirement ?) avec un masque ?

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Ces derniers jours, de nombreuses femmes se sont plaintes d’avoir été obligées d’accoucher avec un masque de protection. Face à l’absence de recommandation en la matière, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français vient de donner ses préconisations…


Coronavirus (COVID-19) et accouchement : le port du masque est souhaitable !

Le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français a publié, le 30 septembre, un protocole de gestion des cas contacts, possibles ou confirmés à la covid-19, consultable à l’adresse suivante : http://www.cngof.fr/. Voici ce qu’il faut en retenir.

  • Patiente cas contact

Dans une telle situation, la patiente doit réaliser un test RT-PCR et s’isoler pendant 7 jours. Elle ne doit pas consulter à l’hôpital, sauf urgence ou apparition des signes cliniques.

  • Patiente non suspecte d’être infectée

Dans une telle situation, il n’y a pas de raison d’isoler la patiente. Le (la) conjoint(e) peut être présent(e) s’il(elle) est asymptomatique et respecte les règles d’hygiène (masque, distanciation, lavage des mains).

Le dépistage systématique de la covid-19 en salle de naissance n’est pas recommandé mais doit être adapté en fonction des cas et de l’évolution locale de l’épidémie.

Le port du masque est recommandé en présence des soignants. Pendant les efforts expulsifs, le port du masque est souhaitable car il protège les soignants et la femme elle-même. Toutefois, il ne peut pas être imposé.

Pour éviter à la patiente d’avoir à porter un masque, il est possible de lui proposer une visière adaptée au visage de façon à faciliter ses efforts et la communication avec l’équipe soignante.

Si la patiente n’a ni masque ni visière, le personnel doit impérativement porter un masque FFP2, ainsi que des lunettes de protection.

La présence du père est souhaitable au maximum, y compris pendant une éventuelle césarienne.

En ce qui concerne les visites post natales, elles doivent être limitées afin de restreindre la circulation de personnes dans l’hôpital et la maternité. A cet égard, les visites de fratries ne sont pas recommandées.

Cette mesure est à adapter en fonction de la situation de chaque maternité (locaux, volume d’activité, nombre de personnels).

Le retour rapide au domicile est encouragé.

  • Patiente ayant déjà eu une infection à la covid-19

Passé un délai de 30 jours après sa contamination à la covid-19, une patiente peut être prise en charge comme une patiente non contaminée.

Pour les consultations et les échographies, le respect d’un délai de 14 jours semble raisonnable, ce qui ne dispense pas de respecter les mesures barrières recommandées.

  • Patiente présentant de la fièvre

Si la patiente est fiévreuse, les causes de fièvre autres que celle liée à la covid-19 doivent également être recherchées.

Le personnel d’accueil des urgences doit porter un masque chirurgical à changer au maximum toutes les 4h. Dans l’idéal, toute patiente ou tout visiteur se présentant à l’accueil général (avant même le passage aux urgences) doit avoir une prise de température non invasive et se voir administrer un questionnaire à la recherche de symptômes.

Cela permettra soit d’interdire une visite, soit d’engager la patiente sur un parcours spécifique diagnostique covid-19.

  • Conduite à tenir devant un « cas possible »

Il faut :

  • prévenir le senior de garde ;
  • prendre les précautions contre les gouttelettes et le contact, à savoir : installer la patiente dans une pièce fermée et apposer l’affiche isolement sur la porte du box (isolement gouttelette et contact) ;
  • faire porter un masque de soin à la patiente ;
  • pour les soignants : porter un masque chirurgical, des gants non stériles, des lunettes de sécurité, une charlotte, et une surblouse.

Un test doit être réalisé pour toute femme enceinte « cas possible ». Le prélèvement doit être fait en prenant soin de porter le masque FFP2, des lunettes de sécurité (ou une visière) et une surblouse.

Dans cette situation, l’accompagnant est à risque d’être infecté et doit donc être orienté pour être dépisté et, le cas échéant, isolé (7 jours).

S’il est symptomatique il ne doit pas accompagner sa femme. S’il est asymptomatique sa présence est conditionnée au respect strict des mesures d’hygiène et des conditions d’acceptation locales. Un test PCR peut lui être prescrit.

  • Prise en charge en salle de travail d’une patiente avec infection possible ou prouvée < 30 jours

Les recommandations sont les suivantes :

  • limiter le contact avec le personnel ;
  • prévoir le nécessaire pour une réanimation néonatale dans la salle d’accouchement lorsque cela est possible ;
  • une sage-femme doit être dédiée à la patiente dans la mesure du possible ;
  • voie d’accouchement : pas de modification de la voie d’accouchement en raison de l’infection ;
  • maintenir les indications obstétricales classiques ;
  • prendre des précautions contre les gouttelettes et le contact en se munissant d’une casaque stérile à usage unique ;
  • limiter le personnel au minimum indispensable lors de l’accouchement ;
  • attention aux selles qui peuvent être porteuses de la covid-19 ;
  • le conjoint asymptomatique peut être présent.

Source : Recommandations du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français du 30 septembre 2020

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