Face à la crise sanitaire liée au coronavirus (COVID-19), le Gouvernement a annoncé avoir mis en œuvre 5 actions pour assurer les soins des personnes handicapées. Lesquelles ?
Coronavirus (COVID-19) : 5 actions à connaître
- Mise en place d’un suivi renforcé et en temps réel de l’évolution de l’épidémie dans le secteur du handicap
Les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) doivent signaler les cas de patients atteints du COVID-19 et les décès à l’adresse suivante : https://signalement.social-sante.gouv.fr/psig_ihm_utilisateurs/index.html#/choixSignalementPS.
Après avoir cliqué sur le lien, il faut sélectionner « Professionnels de santé » puis « Maladie nécessitant une intervention de l’autorité sanitaire et une surveillance continue » et enfin « COVID-19 ».
Un mail est ensuite envoyé l’établissement pour la mise en place d’un dispositif de sécurité. Dès le signalement, une investigation sera réalisée par un professionnel de santé de l’agence régionale de santé (ARS).
- Renforcer les mesures de prévention au sein des établissements accompagnant des personnes en situation de handicap
Le Gouvernement recommande très fortement aux responsables d’établissement, en lien avec le personnel soignant, de limiter les déplacements au sein de l’établissement.
Il recommande également la réalisation des tests PCR au sein des établissements, grâce à la mobilisation renforcée des professionnels de santé habilités à effectuer des prélèvements (équipes mobiles, infirmiers libéraux, etc.).
- Ne pas laisser les établissements et services seuls pour prendre en charge les cas de COVID-19
Les établissements peuvent s’appuyer sur la cartographie des ressources sanitaires disponibles réalisée par les ARS.
Un maximum de ressources extérieures sont mobilisées en appui de la prise en charge en établissement, grâce à des mesures d’urgence :
- simplification réglementaire de l’accès à l’hospitalisation à domicile ;
- ouverture exceptionnelle de l’intervention des soins infirmiers dans les établissements (infirmiers libéraux, services de soins infirmiers à domicile) ;
- accès à une astreinte territoriale « soins palliatifs » ;
- extension aux établissements pour personnes handicapées de l’intervention des équipes mobiles d’hygiène hospitalière ;
- mobilisation et réorientation des professionnels des plateaux de consultation dédiés au handicap (type « handiconsult » et « handisoins ») en expertise et appui pour les établissements confrontés à des cas suspects ou confirmés de COVID-19.
Lorsque les ressources internes sont insuffisantes, le recours aux professionnels de santé est facilité par la mobilisation de professionnels de santé volontaires, la réserve sanitaire, les étudiants en santé et, le cas échéant, si les difficultés ne peuvent être résolues, par la réquisition de professionnels de santé.
Pour les personnes les plus fragiles, notamment les personnes en situation de polyhandicap, le recours aux professionnels (spécialistes hospitaliers) qui les suivent habituellement est privilégié. Les solutions de télémédecine/télé-expertise/télé-suivi sont déployées au maximum dans les établissements qui les accompagnent pour y parvenir.
- Anticiper et organiser une prise en charge à l’hôpital lorsque cela s’avère nécessaire
Les ESMS ou les proches aidants sont invités, préventivement, à renseigner systématiquement le dossier de liaison de la personne handicapée, en vue d’une éventuelle hospitalisation en urgence.
Pour assurer la nécessaire prise en compte des fragilités propres à certains handicaps par les centres de soins et assurer une prise en charge adaptée, des fiches-réflexes leur sont transmises (ou vont bientôt l’être, si ce n’est pas déjà le cas).
Le Gouvernement a également pour objectif de tendre vers un système dans lequel, dans chaque centre 15, un médecin régulateur est référent pour la prise en charge des personnes en situation de handicap.
Lorsque l’hospitalisation est nécessaire, les personnes en situation de handicap, particulièrement les personnes handicapées vieillissantes, vont bénéficier de la filière d’admission directe dans les services hospitaliers prévue par la stratégie de prise en charge des personnes âgées.
Enfin, en cas d’hospitalisation, la présence d’un aidant professionnel ou familial auprès de la personne handicapée doit être envisagée à titre exceptionnel et dans des conditions très strictes de sécurité, lorsque l’établissement de santé n’est pas en mesure d’apporter l’accompagnement nécessaire.
- Renforcer la continuité de l’accompagnement médico-social pendant la durée de l’épidémie, et apporter la plus grande vigilance à l’identification des besoins de répit des aidants exposés à un risque d’épuisement physique et psychique, ainsi qu’aux besoins de soutien des personnes isolées
Le soutien des personnes handicapées et de leurs proches aidants est renforcé.
Cela peut prendre la forme, par exemple, d’un relayage à domicile dans des conditions sécurisées du point de vue sanitaire, ou d’un accompagnement de manière individualisée par un professionnel dans les espaces extérieurs des établissements médico-sociaux.
En cas de difficulté très importante dans le maintien à domicile, l’accueil temporaire en hébergement peut être proposé par les professionnels de santé, sans formalité auprès de la maison départementale des personnes handicapées, pour 7 à 14 jours renouvelables dans le respect des consignes sanitaires nationales en vigueur.
Notez que ces solutions peuvent également être mise en œuvre par les assistants et accueillants familiaux qui accompagnent des enfants et jeunes en situation de handicap confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance.
Source : Communiqué de presse du Ministère de la Santé du 4 avril 2020rce
Coronavirus (COVID-19) : focus sur les soins des personnes handicapées © Copyright WebLex – 2020