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Coronavirus (COVID-19) : (nouveau) focus sur les interruptions, reports ou abandons de tournage

Coronavirus (COVID-19) : (nouveau) focus sur les interruptions, reports ou abandons de tournage

Coronavirus (COVID-19) : (nouveau) focus sur les interruptions, reports ou abandons de tournage 150 150 Astre EDA

Un fonds d’indemnisation soutient la relance des tournages interrompus, reportés ou abandonnés en raison de la crise sanitaire. Il vient de faire l’objet de nouveaux aménagements. Lesquels ?


Coronavirus (COVID-19) : concernant les interruptions, le report ou l’abandon des tournages

  • Durée de vie du fonds

Pour rappel, un fonds d’indemnisation a été créé pour encourager la relance des tournages d’œuvres cinématographiques ou audiovisuelles (c’est-à-dire toute réalisation de prises de vues et de son, quel que soit le genre de l’œuvre) qui ont été interrompus, reportés ou abandonnés en raison de l’épidémie de coronavirus.

Initialement, ce fonds avait vocation à indemniser les entreprises de production déléguées qui avaient subi l’interruption, le report ou l’abandon de tournages ayant lieu sur le territoire national et ayant repris ou débuté à compter du 11 mai 2020, en raison de sinistre(s) intervenu(s) jusqu’au 31 décembre 2020.

Ce délai est allongé au 31 mars 2021 (au lieu du 31 décembre 2020).

  • Demande de l’aide

Pour mémoire, pour obtenir une aide financière, l’entreprise de production déléguée doit adhérer au fonds en remplissant un formulaire électronique établi par le Centre national du cinéma et de l’image animée.

Elle doit y joindre le contrat d’assurance qu’elle a souscrit pour l’œuvre concernée comportant une garantie relative à l’indisponibilité des personnes.

Elle peut également fournir le contrat souscrit par un coproducteur aux termes duquel elle bénéficie aussi de la couverture d’assurance, dès lors que ce contrat a été conclu avant le 4 juin 2020.

Cette dernière possibilité est désormais ouverte dans l’hypothèse où l’œuvre concernée est produite dans le cadre d’une coproduction internationale admise au bénéfice d’aides instituées par certains accords intergouvernementaux (comme l’accord Franco-canadien relatif à la promotion de projets de coproduction cinématographique, signé à Paris le 11 juillet 1983) ou par certains accords administratifs, dès lors que l’Etat concerné par l’accord a mis en place un fonds d’aides similaire au fonds d’indemnisation, et dans laquelle la participation française est minoritaire.

  • Œuvres éligibles

Pour mémoire, les œuvres pour lesquelles la survenance d’un sinistre peut donner lieu à l’octroi d’une aide par le fonds d’indemnisation sont celles qui répondent aux 2 conditions suivantes :

  • elles sont éligibles, selon les cas, aux aides financières à la production des œuvres cinématographiques de longue durée, à la production des œuvres audiovisuelles ou à la production des œuvres cinématographiques ou audiovisuelles de courte durée ;
  • elles sont produites soit uniquement par une ou plusieurs entreprises de production établies en France, soit dans le cadre d’une coproduction internationale dans laquelle la participation française au financement est la plus importante.

Cette dernière disposition est aménagée.

Désormais, les œuvres éligibles sont celles qui sont produites :

  • soit uniquement par une ou plusieurs entreprises de production établies en France, soit dans le cadre d’une coproduction internationale dans laquelle la participation française au financement est la plus importante, sous réserve de l’hypothèse suivante ;
  • soit dans le cadre d’une coproduction internationale admise au bénéfice d’aides instituées par un accord intergouvernemental spécifique (par exemple l’accord franco-canadien relatif à la promotion de projets de coproduction cinématographique de 1983) ou par un accord administratif spécifique, dès lors que l’Etat concerné par l’accord a mis en place un fonds d’aides similaire au fonds d’indemnisation; notez que l’on entend par « Etat concerné par l’accord » l’Etat avec lequel l’accord a été conclu ou l’Etat dont relève l’organisme avec lequel l’accord a été conclu ; point important, la condition prévue ci-dessus selon laquelle la participation française au financement est la plus importante ne s’applique pas aux œuvres produites dans ce cadre.
  • Evénements concernés

Pour rappel, concernant l’abandon de tournage, le fonds intervient si celui-ci résulte soit de l’affection par le coronavirus d’une ou plusieurs personne(s) indispensable(s) au tournage de l’œuvre, telles qu’elle(s) a/ont été désignée(s) dans le contrat d’assurance, soit de la mise à l’arrêt de tout ou partie de l’équipe de production en raison de cas d’affection au virus dans l’équipe, ce qui empêche le tournage de l’œuvre dans des conditions sanitaires, techniques ou artistiques suffisantes, à la condition, dans ce cas, qu’au moins 25 % des dépenses de production aient déjà été engagées.

Il est désormais prévu que ce taux soit ramené à 15 % lorsque l’abandon du tournage concerne une œuvre appartenant au genre « adaptation audiovisuelle de spectacle vivant ».

  • Date de reprise du tournage

Jusqu’à présent, il était prévu qu’en cas d’interruption ou de report du tournage, les aides n’étaient attribuées qu’à la condition que la reprise du tournage intervienne au plus tard le 31 janvier 2021.

Il est désormais prévu qu’en cas d’interruption ou de report du tournage intervenu jusqu’au 31 décembre 2020, les aides ne sont attribuées que si la reprise du tournage intervient au plus tard le 31 janvier 2021.

En cas d’interruption ou de report du tournage intervenu à compter du 1er janvier 2021, les aides ne sont attribuées que si la reprise du tournage intervient au plus tard le 30 avril 2021.

Notez qu’à titre exceptionnel, les dates limites de reprise du tournage peuvent être reportées de 2 mois, sur demande motivée de l’entreprise de production qui doit alors justifier de l’impossibilité avérée de reprise du tournage dans les conditions artistiques et techniques initialement prévues, notamment en raison de l’indisponibilité prolongée d’une personne indispensable au tournage ou encore de l’impossibilité de recourir à des décors naturels ou historiques spécifiques et irremplaçables imposés par le scénario ou les prises de vues déjà réalisées.

La décision est prise par le président du Centre national du cinéma et de l’image animée.

  • Des précisions concernant le montant du coût supplémentaire

Pour rappel, de manière générale, il est prévu que le montant du coût supplémentaire engendré par l’interruption, l’abandon ou le report de tournage, supporté par l’entreprise de production déléguée, doit être déterminé par l’expert désigné par l’entreprise de production dans le formulaire d’adhésion au fonds.

Ce montant est déterminé par référence, selon les cas, aux dépenses couvertes par le contrat d’assurance souscrit pour l’œuvre concernée :

  • soit au titre de la garantie relative à l’indisponibilité des personnes,
  • soit au titre de la garantie relative à l’abandon du tournage.

Les rémunérations versées aux artistes-interprètes et aux personnels de la réalisation et de la production sont prises en compte dans la limite de la rémunération minimale prévue pour chacun d’eux par les conventions et accords collectifs conclus entre les organisations de salariés et d’employeurs de la profession.

Les frais généraux, les frais financiers, les charges fiscales et les pénalités de retard ou d’absence de livraison ne sont pas pris en compte pour déterminer ce montant.

Il est désormais prévu que pour les œuvres produites dans le cadre d’une coproduction internationale admise au bénéfice d’aides instituées par certains accords intergouvernementaux ou par certains accords administratifs, le montant du coût supplémentaire pris en compte pour la détermination de l’aide comprend également les dépenses supportées, à raison de l’interruption, du report ou de l’abandon du tournage sur le territoire national, par le coproducteur établi dans l’Etat concerné, dans les mêmes conditions et limites que celles énoncées ci-dessus.

La rémunération minimale applicable est alors celle prévue par les conventions ou accords collectifs conclus en France.

Pour mémoire, en principe, une même dépense ou des dépenses se rattachant au même contrat ne peuvent en principe donner lieu à la fois à l’attribution d’une aide du fonds d’indemnisation et au bénéfice d’une mesure de soutien liée à l’épidémie de covid-19 mise en place par l’Etat ou à une prise en charge par la compagnie d’assurance sauf lorsque cette prise en charge intervient au-delà de certains plafonds.

Il est désormais prévu que ces dispositions s’appliquent également lorsque le coproducteur bénéficie d’une mesure de soutien liée à l’épidémie de covid-19 mise en place par l’Etat concerné par l’accord qui a mis en place un fonds d’aides similaire au fonds d’indemnisation.

  • Modalités de la demande

Pour rappel, pour bénéficier de l’aide versée par le fonds d’indemnisation, l’entreprise de production déléguée doit remplir et transmettre un formulaire établi par le Centre nationale du cinéma et de l’image animé par voie électronique ainsi que l’ensemble des documents nécessaires à la détermination du coût supplémentaire.

Le Centre national du cinéma et de l’image animée communique à l’expert le formulaire et les documents précités.

Il est désormais précisé que pour les œuvres produites dans le cadre d’une coproduction internationale admise au bénéfice d’aides par certaines accords intergouvernementaux et administratifs, le formulaire doit être accompagné de tout document attestant que le coproducteur établi dans l’Etat concerné est éligible au fonds établi dans cet Etat.

  • Versement provisionnel/définitif

Pour rappel, le versement de l’aide du fonds d’indemnisation est effectué après remise du coût supplémentaire définitif.

A titre exceptionnel, un premier versement est effectué à titre provisionnel sur la base d’un coût provisoire, sur demande motivée de l’entreprise de production déléguée qui justifie de difficultés particulières.

Il est désormais précisé que pour les œuvres produites dans le cadre d’une coproduction internationale admise au bénéfice d’aides instituées par certains accords intergouvernementaux ou administratifs, l’entreprise bénéficiaire reverse au coproducteur établi dans l’Etat concerné une partie de l’aide versée, au prorata du montant du coût supplémentaire supporté par lui, déduction faite de la franchise qui correspond à ce coût.

  • Concernant l’adhésion au fonds

Enfin, il est prévu que pour les œuvres produites dans le cadre d’une coproduction internationale admise au bénéfice d’aides instituées par certains accords intergouvernementaux ou administratifs dont le tournage a débuté entre le 30 novembre et le 25 décembre 2020, les entreprises de production disposent d’un délai de 15 jours à compter de cette date pour adhérer au fonds d’indemnisation.

Source : Délibération n° 2020/CA/28 du 8 décembre 2020 modifiant le règlement général des aides financières du Centre national du cinéma et de l’image animée (articles 19 à 25)

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